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La santé est une ressource de la vie quotidienne
2 décembre 2011

Transplantation hépatique et VHC

Plusieurs études ont identifié l'âge du donneur comme un facteur influençant significativement la vitesse de fibrose après réinfection virale C. Les données concernant l’influence de l’immunosuppression sur la fibrose sont plus contradictoires.

Après transplantation hépatique, la charge virale C évolue ainsi : l’ARN du VHC disparait transitoirement du sérum, mais retourne à son niveau pré-transplantation dès le 4e jour post-transplantation indiquant la réinfection du greffon et la reprise du cycle de réplication virale. La charge virale continue d’augmenter régulièrement et atteint un pic qui culmine ente les 2e et 4e mois postopératoires pour se stabiliser ensuite à un niveau habituellement inférieur, mais supérieur de 1 à 10 log au niveau préopératoire.

Il est actuellement admis que l’intensité du pic de virémie post-greffe est corrélée à la sévérité des lésions et de fibrose à 1 et 3 ans post-greffe.

Les médicaments anti-rejet sont des immunosuppresseurs qui modulent ou affaiblissent l'activité immunitaire afin que les patients transplantés ne rejettent pas immunologiquement le greffon. Les médicaments anti-rejet les plus couramment utilisés incluent les corticostéroïdes, l'azathioprine, la ciclosporine, le mycophénolate, le sirolimus (aussi appelé rapamycine) et le tacrolimus. Le rejet aigu est généralement géré avec une dose élevée de stéroïdes. De nombreux patients peuvent réduire en toute sécurité et éventuellement cesser la prise de stéroïdes après les premiers mois sans augmenter significativement leur risque de rejet d'organe. En général, ces médicaments immunosuppresseurs altèrent l’activité des cellules lymphatiques T et la production de cytokine.

Les patients transplantés sont plus susceptibles de développer un syndrome métabolique, caractérisé par un excès de graisse abdominale, des niveaux anormaux de cholestérol et de glucose, et une tension artérielle élevée, ce qui augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de crises cardiaques et d'AVC (accident vasculaire cérébral). Ils présentent également des signes de vieillissement prématuré des cellules T qui perdent leur capacité de se multiplier en réponse aux envahisseurs.

En moyenne, la progression de la maladie est plus rapide chez les receveurs de greffe du foie. On estime que 25% à 30% des receveurs infectés par le VHC développent une cirrhose dans les cinq à dix ans, un processus qui prend généralement des décennies chez les personnes non-transplantées. Cependant chez certains transplantés, il n’y a pas de progression agressive de la maladie.

Les receveurs avec le polymorphisme du gène IL28B rs12979860CC avaient tendance à avoir une  récidive plus tardive. La réponse au traitement antiviral était significativement plus élevée pour les receveurs de génotype rs12979860CC par rapport au rs12979860CT/TT à la fois avant (100% contre 48%) et après la transplantation hépatique (59% contre 25%).

Dans l’ensemble, les receveurs de greffe du foie sont beaucoup moins susceptibles de répondre au traitement à base d'interféron, mais ceux qui y répondent ont une fibrose réduite, des conséquences cliniques moins invalidantes, et une mortalité plus faible.

 

 

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