Taux d’alanine aminotransférase identifient le risque de maladies du foie

Des chercheurs du Maryland (USA) viennent de publier dans le numéro de Février du journal Hepatology une étude détaillant l'utilité du test d'enzymes hépatiques ALT pour différencier entre les personnes à risque élevé et celles à risque faible d'avoir une maladie du foie (par ex., ARN du VHC et antigène de surface de l'hépatite B négatifs, faible consommation d'alcool, pas de diabète, et indice de masse corporelle et tour de taille normaux).

Constance Ruhl et James Everhart ont évalué la possibilité de différencier entre les personnes avec et celles sans maladie du foie basé sur l'activité de l’ALT sérique dans la population des États-Unis. 

L’activité sérique de l’ALT a été mesurée chez 18 518 participants adultes à l’U.S. National Health and Nutrition Examination Survey entre 1999 et 2008 ; parmi eux, il y avait 259 cas positifs pour l'ARN du VHC et 3 747 à faible risque de lésions hépatiques.

Les chercheurs ont constaté que la classification maximale correcte a été obtenue à un taux d’ALT de 29 et de 22 UI/L pour les hommes et les femmes, respectivement. Le seuil de sensibilité de 95% était pour un taux d’ALT de 24 UI/L pour les hommes et de 18 UI/L pour les femmes, tandis que le seuil de spécificité de 95% était de 44 et 32 UI/L pour les hommes et les femmes, respectivement.

L'application des seuils avec la meilleure classification correcte permettrait d'identifier un taux d’ALT anormal chez 36,4% d'hommes et 28,3% des femmes.

« Dans cette étude, les implications de l'application de différents seuils d’ALT à l'identification d'une maladie du hépatique importante, l'hépatite C, et la proportion de la population qui serait considérée comme anormale ont été démontrées », écrivent les auteurs. « Basé sur les résultats de cet échantillon national, une forte proportion de la population américaine aurait un taux d’ALT élevé à un niveau nécessaire pour détecter une forte proportion de personnes atteintes par le VHC. »