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La santé est une ressource de la vie quotidienne
19 mars 2012

VHC et trouble neurologique

L'hépatite C est connue pour induire l’hépatite chronique, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. L'absence de symptômes est commun, même lorsque la maladie a atteint le stade de cirrhose ou de carcinome hépatocellulaire. Les sujets infectés se plaignent le plus fréquemment de fatigue. L’infection par le virus de l'hépatite C (VHC) a également été associée à un dysfonctionnement cognitif et la dépression, qui ne sont pas corrélés avec la sévérité de la maladie du foie et ne peuvent pas être expliqués par une encéphalopathie hépatique ou l'abus de drogues.

De nombreux troubles extra-hépatiques ont été attribués à, ou sont plus fréquents lors de l'infection par le VHC. Jusqu'à une date récente la dysfonction neurocognitive liée au VHC était considérée comme une conséquence de l'encéphalopathie hépatique associée à la cirrhose. Plusieurs études ont démontré le dysfonctionnement cognitif chez les patients atteints du VHC non-cirrhotiques, comparés à des personnes contrôles d'âge et de l'éducation similaires. Des déficiences sélectives dans les domaines neurocognitifs de l'attention, la concentration et la mémoire de travail semblent prédominer au travers de ces études.

Il y a un nombre croissant de preuves appuyant l'hypothèse que le VHC peut affecter la cognition par le biais directe du système nerveux central, puisque les cellules endothéliales du cerveau humain expriment des récepteurs fonctionnels qui soutiennent l'entrée et la réplication du VHC. Voir les articles de Cyrille Féray (Service d’Hépatogastroentérologie, Nantes (France)) et de Fletcher et al. (Institute for Biomedical Research, Birmingham, Angleterre) dans Gastroenterology de mars 2012, ou de Garcia-Martinez et Cordoba (Hospital Vall d’Hebron, Barcelona (Espagne)) dans Journal of Hepatology de mars 2012.

Des séquences du VHC ont été mis en évidence dans le liquide céphalorachidien et le tissu cérébral (lors de l'autopsie) chez les personnes infectées de façon chronique, ce qui suggère que le VHC peut traverser la barrière hémato-encéphalique. Il est également prouvé que le VHC se réplique dans des populations cellulaires dans le cerveau, à savoir les macrophages et les cellules microgliales. L’infection du système nerveux central par le virus pourrait conduire à neuropathologies associées au VHC.

 

Une étude de Byrnes et al. de Harvard Medical School de Boston (USA), publiée dans Journal of Hepatology en mars 2012, est la première à démontrer que la clairance de l’infection par le VHC peut entraîner des changements dans le métabolisme cérébral qui peut être à la base de l'amélioration des performances neurocognitives. Le groupe de patients avec une réponse virologique soutenue a montré des améliorations significatives dans l'apprentissage verbal, la mémoire et la mémoire visuo-spatiale. Une amélioration légère mais significative de la fonction neurocognitive, secondaire à l'effet de la pratique, a été observée pendant le traitement à la fois chez tous les patients (contrôles et VHC).

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