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La santé est une ressource de la vie quotidienne
20 août 2012

Interféron pégylé lambda

Il y a vingt ans, les patients atteints d’une hépatite C due au virus (VHC) de génotype 1 suivaient une monothérapie par interféron et 5% obtenaient une réponse virologique soutenue (RVS). Les résultats se sont améliorés jusqu’à une RVS de 45% avec une bithérapie peginterféron/ribavirine. Maintenant, la trithérapie peginterféron/ribavirine/inhibiteur de protéase permet une RVS jusqu'à 75%. Quelle sera la suite ?

Il y a actuellement deux inhibiteurs de la protéase approuvés, telaprevir et boceprevir. Il y a maintenant quatre médicaments en phase 3 des essais cliniques : deux inhibiteurs de protéase TMC435 et BI-1335, un analogue nucléotidique GS-7977 (PSI-7977) et un inhibiteur NS5A BMS052 (BMS-790052)

La phase 3 pour ces médicaments devrait être terminée dans un an environ avec plus ou moins les délais entre ces médicaments. Les groupes pharmaceutiques Abbott, Gilead, BMS, Roche/Genentech, Vertex, Merck et Tibotec sont tous des participants dans ces essais cliniques avec des antiviraux à action directe (inhibiteurs nucléotidiques, de protéase, NS5A et inhibiteurs non nucléosidiques de polymérase du VHC).

Également en phase 3 est le Peg Lambda (injecté une fois par semaine), un interféron pégylé qui a montré une efficacité similaire aux actuels peginterférons alfa avec moins d'effets indésirables pour des patients naïfs de traitement avec une infection VHC de génotypes 2 et 3. Ce nouvel interféron de type III pourrait remplacer l'interféron pégylé alfa.

Dans un essai de phase IIb (appelé EMERGE) de peginterféron lambda-1a/ribavirine, les taux de guérison étaient similaires chez les personnes atteintes du VHC génotype 2 (70% pour le peginterféron lambda (180μg) contre 66% pour l'interféron pégylé alfa) ; pour le VHC de génotype 3, 83% contre 40% ont été guéris par l'interféron pégylé lambda et alfa, respectivement. Toutefois, il est difficile de tirer des conclusions sur l'efficacité à cause du faible nombre de participants (29 ou 30 par bras de l'étude).

Il n'y avait pas de différence significative dans les effets indésirables graves entre peginterféron lambda et l'interféron pégylé alfa. Cependant, fièvre, frissons, douleurs musculaires et articulaires ont été moins fréquents avec le peginterféron lambda par rapport à l'interféron pégylé alfa. Malgré le faible nombre de personnes dans chaque bras, il y avait des différences marquées. Avec peginterféron lambda, l'incidence de neutropénie a été de 0% (contre 27% avec l'interféron pégylé alfa), l'anémie est survenue chez 7% (contre 45%), et l'incidence de thrombocytopénie était de 0% (contre 24%). Le peginterféron lambda inhibant moins la moelle osseuse que les interférons alpha.

Malheureusement, les effets secondaires psychiatriques de l'interféron : dépression, irritabilité, et insomnie, étaient plus fréquents avec le peginterféron lambda qu'avec l'interféron pégylé alfa (≥ 40% contre 33%), quelle que soit la dose.

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