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La santé est une ressource de la vie quotidienne
27 janvier 2012

Déficience en vitamine D

À mesure que le nombre de personnes atteintes de déficience en vitamine D continue d'augmenter, l'importance de cette (pro)hormone dans la santé globale et la prévention des maladies chroniques est à la pointe de la recherche. On estime qu'un milliard de personnes dans le monde entier, quel que soit leur origine ethnique et groupe d'âge, ont une carence en vitamine D. Cela est principalement attribuable au manque d'exposition au soleil en raison du climat, au mode de vie et aux préoccupations concernant le cancer de la peau.

Certaines maladies (par exemple : maladie de Crohn, maladie cœliaque, et certaines maladies du foie et du rein) et certains médicaments (par exemples : carbamazépine, phénytoïne, primidone, barbituriques et certains médicaments anti-VIH) augmentent également le risque de carence en vitamine D.

La supplémentation

Les études actuelles suggèrent que nous pourrions avoir besoin de plus de vitamine D que les apports actuellement recommandés pour prévenir les maladies chroniques. Les nouvelles recherches montrent le rôle possible de la vitamine D dans la protection contre le cancer, les maladies cardiaques, les fractures et les chutes, les maladies auto-immunes, la grippe, le diabète de type 2 et la dépression. Beaucoup de prestataires de santé recommandent un supplément en vitamine D d'au moins 1 000 UI, voire 2 000 UI. Le Vitamin D Council (San Luis Obispo, USA) recommande « au moins 5 000 UI » pour les adultes et adolescents sains.

En France, on estime que seulement 10% à 25% de la population aurait un taux satisfaisant de vitamine D. L’exposition au soleil peut procurer de 80 % à 90 % de la vitamine D requise. Cependant à la latitude de Paris très peu de vitamine D est fabriquée entre la mi-octobre et la mi-avril. Pour pallier cette déficience, une supplémentation systématique devrait être proposée par le médecin traitant, après contrôle sanguin. Il faudrait dans tous les cas lui préférer la vitamine D3 qui est 2 à 3 fois plus biodisponible que la vitamine D2. L’huile de foie de thon (250 000 UI/cuil. à café), l’huile de foie de flétan (12 500 UI/cuil. à café) ou l’huile de foie de morue (440 UI/cuil. à café) sont les aliments les plus riches en vitamine D3. En France, l’enrichissement des aliments en vitamine D n’est pas autorisé, sauf les laits pour enfants.

Le soleil

Pour les latitudes nordiques françaises, une exposition d’environ 40% du corps (le visage représente environ 3% de la surfcae du corps), sans écran solaire, pendant 20 à 30 minutes entre 11h et 14h, à raison de 2 à 3 fois par semaine, d'avril à octobre environ, suffirait à assurer un apport adéquat à un adulte en bonne santé. Pour les personnes âgées, une exposition 3 à 5 fois plus soutenue serait nécessaire. Si la peau est fragile et supporte mal le soleil, il est possible de l'exposer moins longtemps au quotidien, mais plus fréquemment.

En dessous d’une latitude d'environ 35° Nord, le rayonnement UVB est suffisant pour synthétiser la vitamine D pendant toute l'année. À des latitudes plus élevées, la vitamine D n'est pas produite au cours des mois d'hiver. Par exemple, à Ajaccio, France (latitude de 41,9° Nord), la synthèse cutanée de vitamine D n'est pas possible de Novembre à Février. Dix degrés plus au nord à Berlin, Allemagne (52,5° Nord), la synthèse de vitamine D cesse entre Octobre et Avril même si vous êtes assis au soleil en maillot de bain par une belle journée en Janvier. La France est située entre les latitudes 41° Nord (Bonifacio) et 51° Nord (Dunkerque), Paris est situé à 48.8°N et Marseille à 43.3°N.

Voici quelques facteurs qui limitent la quantité de vitamine D fabriquée au soleil :

  • La surface corporelle soumise aux UVB (modèle 3D de la distribution du rayonnement UV sur le corps),
  • La couverture nuageuse (voir l’INDEX UV du jour),
  • L'altitude
  • La pollution atmosphérique (en particulier due au dioxyde de soufre),
  • L’usage de crèmes anti-UV  (un indice de protection UVB supérieur à 15 peut diminuer les UVB pénétrant la peau de 99%),
  • Les vêtements couvrants,
  • L’âge (la peau devient plus fine avec l’âge et synthétise donc moins de vitamine D),
  • Le type et la pigmentation de la peau,
  • La température de la peau (le taux de synthèse de vitamine D est directement corrélé avec la température cutanée)
  • La corpulence (la vitamine D est liposoluble donc a tendance à être stockée dans les graisses),
  • L’exposition derrière une vitre (le verre absorbe la totalité des UVB).

Le risque de mélanome serait surtout lié à des expositions sporadiques et intenses et aux coups de soleil sévères. L’exposition régulière au soleil protégerait contre le mélanome malin.

Lire un post antérieur sur la vitamine D.

Le foie

Le foie joue un rôle important dans le maintien du taux de la vitamine D, et la maladie hépatobiliaire est souvent associée à de faibles niveaux et un métabolisme osseux déficient.

Dans les maladies cholestatiques du foie, il y a une diminution de la disponibilité intestinale des sels biliaires. Il en résulte une malabsorption des vitamines liposolubles comme la vitamine D. Dans les insuffisances hépatiques parenchymateuses sévères (cirrhose), il y a à la fois une malabsorption de vitamine D et une capacité réduite de son hydroxylation, conduisant à des carences.

Une diminution des taux de sériques de DBP (la principale protéine qui transporte la vitamine D dans la circulation sanguine) a été observée chez des patients atteints d'insuffisance hépatique fulminante, pour qui les faibles taux de DBP sont associés à une mortalité accrue. Les faibles concentrations de DBP sont également observées dans les maladies chroniques du foie à cause de la capacité de synthèse réduite du foie.

 

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